Référentiels ESG : un défi devenu stratégique pour les ETI
L’ESG n’est plus une option, mais une condition d’accès au marché Les entreprises de taille intermédiaire car elles sont au cœur de la chaîne de transmission de la donnée ESG, qu’elles le veuillent ou non. Et cette donnée doit être fiable, comparable et utile à la décision.
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L’ESG n’est plus une option, mais une condition d’accès au marché
Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) ne sont pas encore directement soumises à la directive CSRD.
Mais elles sont déjà concernées indirectement :
- par leurs clients grands comptes, qui leur demandent des informations ESG pour établir leur propre reporting,
- par les banques et assureurs, qui intègrent les risques climatiques et sociaux dans leurs modèles d’octroi,
- par les investisseurs, qui ajustent désormais leurs valorisations selon la qualité des données de durabilité.
Autrement dit, les ETI sont au cœur de la chaîne de transmission de la donnée ESG, qu’elles le veuillent ou non.
Et cette donnée doit être fiable, comparable et utile à la décision.
CSRD, VSME, ISSB, TCFD, TNFD… un paysage à clarifier
Aujourd’hui, plusieurs cadres coexistent, chacun avec sa logique :
;CSRD / ESRS : le cadre réglementaire européen incontournable;
La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) et les ESRS sont la nouvelle base du reporting ESG en Europe.
- Portée : cadre réglementaire applicable dans l’Union européenne.
- Objectif : fournir un reporting complet de durabilité, fondé sur la double matérialité (impacts + risques financiers).
- Qui est concerné : les grandes entreprises, les sociétés cotées, et progressivement toutes les organisations de plus de 250 salariés.
La CSRD est aujourd’hui le socle de référence pour structurer une démarche ESG robuste.
;VSME : la version simplifiée pour les PME et ETI;
Le VSME (Voluntary SME Standard), proposé par l’EFRAG, est un standard volontaire pensé pour les PME et ETI qui souhaitent s’aligner progressivement sur la CSRD.
- Portée : cadre volontaire, aligné sur les exigences européennes.
- Objectif : mettre en place une grille de durabilité simple, avec des enjeux, risques et opportunités adaptés aux ressources des entreprises de taille intermédiaire.
- Public : PME, ETI et organisations en phase de structuration ESG.
Le VSME simplifie l’entrée dans la durabilité tout en préparant les entreprises aux attentes futures des clients, banques et investisseurs.
;ISSB (IFRS S1 / S2) : le référentiel international basé sur la matérialité financière;
L’ISSB, piloté par la Fondation IFRS, est devenu un standard majeur du reporting extra-financier international.
- Portée : cadre international largement utilisé hors UE.
- Objectif : fournir une communication centrée sur la matérialité financière, c’est-à-dire les informations ESG qui influencent la performance économique.
- Public : entreprises internationales, marchés financiers, investisseurs.
L’ISSB complète la CSRD en offrant un langage commun utilisé dans le monde entier.
;TCFD et TNFD : transparence sur les risques climatiques et naturels;
Deux cadres thématiques structurent la gestion des risques environnementaux :
- TCFD : transparence sur les risques et opportunités liés au changement climatique,
- TNFD : transparence sur les risques liés à la biodiversité et aux écosystèmes.
- Portée : référentiels thématiques, reconnus par les régulateurs et le secteur financier.
- Objectif : renforcer l’évaluation des risques stratégiques.
- Public : banques, assureurs, grandes entreprises, acteurs fortement exposés.
Ces cadres deviennent incontournables pour anticiper les impacts climatiques ou naturels sur l’entreprise.
Les ETI européennes naviguent donc entre ces cadres, souvent avec peu de moyens internes. La VSME s’impose alors comme un pont pragmatique entre les ambitions de la CSRD et la réalité opérationnelle des PME.
Le format VSME : une base solide pour structurer sa donnée de durabilité
Le VSME (Voluntary SME Standard) proposé par l’EFRAG offre trois atouts majeurs :
- Lisibilité : un ensemble d’enjeux, risques et opportunités (IRO) adaptés à la taille et à la maturité des PME.
- Continuité : une architecture alignée sur la CSRD, pour progresser sans rupture.
- Interopérabilité : une lecture facilement traduisible vers d’autres cadres (ISSB, TCFD, etc.).
Autrement dit, le VSME offre une grille commune de dialogue entre entreprises, partenaires financiers et parties prenantes. C’est une façon simple de structurer la donnée de durabilité avant d’être obligé de le faire.
Demain : l’émergence des “VSME+”
Chez Ascend Tech, nous pensons que le VSME est une brique fondatrice, mais qu’il évoluera vite vers des déclinaisons adaptées :
- par secteur (agroalimentaire, textile, défense, santé, etc.),
- par filière (construction durable, supply chain numérique, etc.),
- ou par territoire, en intégrant les spécificités locales.
Nous appelons cette évolution les VSME+. Ces VSME+ conserveront la comptabilité européenne, tout en rendant le cadre plus concret, plus utile, et plus proche du terrain.
Construire un VSME+ pour la Nouvelle-Aquitaine
Basés à Bordeaux, nous sommes convaincus que la durabilité se construit d’abord dans les territoires.
En Nouvelle-Aquitaine, nous souhaitons co-construire un VSME+ régional, en partenariat avec :
- les entreprises locales,
- les fédérations professionnelles et chambres de commerce,
- les banques et assureurs implantés sur le territoire,
- et les acteurs publics engagés dans la planification écologique régionale.
Notre objectif : Identifier et partager les enjeux, risques et opportunités (IRO) communs à la région, pour bâtir un référentiel utile à tous, qui favorise la résilience économique et l’impact positif.
Le rôle d’Ascend Tech et d';Harnest;
Chaque jour, nous voyons la même difficulté : trop de cadres, trop de complexité, pas assez d’outils.
Avec Harnest, notre plateforme SaaS, nous voulons rendre la durabilité opérationnelle :
- En cartographiant les référentiels (CSRD, VSME, ISSB, etc.),
- En connectant les indicateurs aux plans d’action réels,
- et en mutualisant les données de manière sécurisée et vérifiable.
Notre ambition n’est pas de créer un standard de plus, mais d’aider chaque entreprise à composer le sien, en cohérence avec sa taille, son secteur et son territoire.
Je suis convaincu d’une chose : l’ESG n’est pas un exercice de conformité. C’est devenu le langage commun de l’économie réelle. Un langage que les entreprises apprennent non pas dans des documents réglementaires, mais dans leurs relations avec leurs clients, leurs financeurs, leurs partenaires, leurs territoires.
Et comme tout langage vivant, il va se transformer.
Les VSME+ en seront, à mes yeux, les premiers dialectes : des cadres vivants, ancrés dans les réalités locales, capables de relier une filière, un territoire, un tissu économique. Une façon de redonner du sens et de la cohérence à des entreprises qui, jusqu’ici, naviguaient dans un paysage trop fragmenté.
C’est pour cela je participe au développement d'Harnest. Pas pour ajouter un outil de plus, mais pour donner aux ETI un espace de clarté : un endroit où leurs données prennent forme, où leurs enjeux deviennent lisibles, où leurs plans d’action deviennent pilotables, où leurs spécificités sectorielles et territoriales trouvent enfin leur place.
Je crois profondément que la transformation durable européenne se jouera là : dans la capacité de nos entreprises à reprendre la main, à structurer leur propre référentiel, à créer leur trajectoire, et à la piloter au quotidien.
Si vous partagez cette conviction, alors j’aimerais vous montrer ce que nous construisons.